C’est la troisième fois que je fais un compte rendu de lecture pour la revue de la Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences.
Ce mois ci, dans le n° 100 de la revue, je résume le livre de Gilles Leblais « Je nourris les oiseaux en hiver, faciliter leur survie dans mon jardin », édition Terre Vivante, 2018.
Vous pouvez retrouver ce résumé ici dans la revue de la Fondation.
La première fois que j’ai fait compte rendu de lecture, il concernait le livre de Blaise Leclerc et Gilles Leblais « Des auxiliaires dans mon jardin ! Les attirer, les loger, les nourrir », édition Terre Vivante, 2015.
Ce résumé est paru dans la revue n° 86 de la fondation LFDA en juillet 2015.
Vous pouvez également le retrouver dans le billet de mon blog paru le 7 mars 2016.
Ensuite dans la revue n° 92 de janvier 2017, j’avais résumé le livre de Gilles Leblais « J’accueille et j’observe les oiseaux dans mon jardin », édition Terre Vivante, 2016.
Vous pouvez retrouver ce résumé ici sur la revue de la Fondation LFDA.
La Fondation est dirigée par notre fille S., et avec sa toute petite équipe de passionné(e)s, elle travaille fort à la sauvegarde des animaux et à leur bien-être dans le respect de la légalité. Depuis ses débuts, pour faire progresser la cause animale, la Fondation s’applique à améliorer la condition des animaux grâce aux progrès de la science traduits dans l’évolution du droit.

Dans l’ouvrage intitulé « Je nourris les oiseaux en hiver, faciliter leur survie dans mon jardin », de Gilles Leblais, les éditions Terre Vivante nous présentent le nourrissage du « p’tit peuple ailé » (comme l’auteur nomme les oiseaux des jardins) pendant les périodes froides. Ce livre complète son premier ouvrage, « J’accueille et j’observe les oiseaux dans mon jardin » présenté dans la revue en février 2017.
Avec l’arrivée du froid, les passereaux et les autres espèces de passage ou hivernants, s’approchent des maisons, pour se nourrir. Ils peuvent survivre à des températures rigoureuses, mais seulement s’ils s’alimentent suffisamment.
- Dans la première partie, l’auteur nous apprend tout d’abord à agencer les sites de nourrissages, ainsi que les règles à respecter selon les espèces et l’environnement.
Pour aider les oiseaux durant l’hiver, il faut leur apporter, la nourriture appropriée : graines pour les granivores, du gras pour les insectivores, des fruits pour les frugivores. Si vous avez planté différents arbustes à graines et fruits attractifs dans votre jardin, ils seront un plus pour les oiseaux.
Les différentes mangeoires seront placées en des lieux protégés des courants d’air froid, au soleil, en hauteur pour éviter que les chats y grimpent, et près d’arbustes « refuges ». Il ne faut pas oublier un point d’eau (mare, abreuvoir) indispensable pour boire et se baigner.
Il faut chaque jour approvisionner les mangeoires, car une rupture peut leur être fatal. En effet, la privation de nourriture les rend très vulnérables. Il faut bien sûr arrêter de les nourrir dès l’arrivée du printemps, afin qu’ils puissent réapprendre à subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs petits (insectes, graines, etc).
Bien nettoyer les mangeoires régulièrement est un gage de bonne santé des oiseaux.
Il ne faut pas négliger les prédateurs de cette gente ailée. D’autres affamés peuvent venir se nourrir aux mangeoires, écureuils (leur aménager une autre mangeoire privée), mulots ou campagnols grimpeurs.
Les chasseurs ailés, comme l’épervier, la buse qui repèrent vite les postes de nourrissage, sont également une raison de bien les protéger. Mais les plus dangereux sont les chats et les chiens de la maison.
- Dans un second chapitre, l’auteur détaille les différents types de nourritures.
Les granivores sont les passereaux, mésanges, bouvreuils, sitelles torchepot, gros-bec, etc… La meilleure graine est le tournesol, élément de base des mangeoires. D’autres graines, comme le chenevis (chanvre, pour les becs puissants), le millet blanc et l’alpiste (pour les becs fragiles), le maïs (pour les hivernants), le chardon, sont appréciées également. Il vaut mieux privilégier les graines d’une seule sorte (quitte à avoir différentes mangeoires) que les mélanges, très souvent non appropriés.
Les matières grasses, suif de bœuf ou saindoux (éviter margarine ou huile de palme), sont indispensables aux insectivores, pinsons, troglodytes, rouge gorge, mésanges, etc… Ce gras est une source de calories indispensables pendant les grands froids. On peut réaliser facilement à la maison des boules de gras auxquelles on ajoute différentes graines. Ne pas entourer ces boules de plastique pour éviter les blessures aux pattes.
Les fruits variés sont très appréciés des frugivores. Les arbustes à fruits, églantiers, viornes obiers, aubépines, sureaux, vignes vierges, pommiers d’ornement, sont nécessaires au jardin. Les frugivores, comme par exemple, les merles, les rouge gorges, les fauvettes, les mésanges charbonnières, les étourneaux sansonnets, se délectent des fruits que vous leur proposez, pommes, poires, coings gâtés, fruits sauvages, noix, noisettes, arachides (riches en lipides et protéines) et même châtaignes en broyat.
Mais ce qu’apprécient le plus les oiseaux, c’est un jardin naturel, où poussent herbes et plantes sauvages, où les feuilles mortes, les branchages à terre, et même le compost attirent les insectes en hiver. Les rougegorges, accenteurs mouchet et autres insectivores sont attirés par ces coins sauvages du jardin. Les cynorrhodons des rosiers, les cônes de conifères sont attrayants. Au potager, laissez en place les plantes montées en graines. Les graines des courges et pépins de fruits, sont les bienvenus.
Enfin, ne jamais donner aux oiseaux les restes de tables, miettes de pain, restes de fromage, viande, car cette nourriture entraine des maladies. De plus, ces restes attirent les prédateurs.
- Dans le chapitre suivant, très complet, l’auteur détaille et propose la fabrication de mangeoires adaptées à chaque espèce d’oiseaux.
Mangeoires distributeurs automatiques de graines, plateaux mangeoires, mangeoires spéciales acrobates (mésanges), les explications sont bien détaillées, et très didactiques.
- Enfin, dans la dernière partie du livre, l’auteur développe chaque famille d’oiseaux fréquentant ces sites de nourrissage en hiver.
Les photographies des oiseaux sont d’une grande qualité.
Ce livre très instructif est irremplaçable dans la bibliothèque des amis des oiseaux. En hiver, l’observation des oiseaux en train de se nourrir permet de les contempler, de les observer, de découvrir leurs différents comportements et de s’imprégner de l’esprit de la nature au plus profond de soi. Ils nous montrent le chemin pour les apprécier, les respecter et les protéger. Les oiseaux nous sont indispensables !